Cohabitations solidaires | Le projet, les partenaires, la mission, la gouvernance

Photo : Aubrey Wade / UNHCR

Cohabitations solidaires, comment ça marche ?

Tout réfugié ou particulier peut être accompagné par une association sélectionnée pour mettre en œuvre un projet de cohabitations solidaires à partir du moment où elle est implantée sur le territoire où vous vous situez. L’accompagnement et l’accueil des personnes peut durer de quelques semaines à plusieurs mois.

Au total, 20 projets portés par 19 associations différentes sont déployés sur 17 départements d’implantation au total sans compter les territoires couverts par la Fédération pour l’entraide protestante.

 

Comment accueillir ou cohabiter ?

Pour les particuliers souhaitant vivre en cohabitation :

  • Disposer d’une chambre libre ou souhaiter vivre en colocation peut s’inscrire dans cette démarche en contactant une association. Les réfugiés accueillis doivent pouvoir bénéficier au minimum d’une chambre privative mise à disposition ou payée dans le cadre d’une colocation.
  • Être volontaire pour accueillir et s’inscrire dans la démarche proposée par l’association afin de participer pleinement à l’insertion des personnes réfugiées. Il ne leur sera demandé aucune réalisation de démarche administrative.
  • Les logements proposés peuvent être situés sur l’ensemble du territoire métropolitain.

 

Comment être accueilli ?

  • Être volontaire pour s’inscrire dans cette démarche.
  • Avoir le statut de réfugié (bénéficiaire de la protection internationale ou subsidiaire).
  • Être majeur ou rattaché à un parent présent avec eux sur le logement (pas de mineurs isolés).
  • Ne pas disposer de solution de logement durable (personnes à la rue, en centre d’hébergement ou hébergés chez des tiers sans accompagnement).
  • Ne pas présenter de vulnérabilité trop importante.

 

Durant toute la période de la cohabitation, les réfugiés et les personnes accueillantes sont accompagnés par une association reconnue et financée par l’État. Cette dernière organise à la fois la préparation et de la gestion des cohabitations mais également l’accompagnement social des personnes réfugiés afin de construire un projet de vie adapté à son parcours. A l’issue du parcours, près de 70% des personnes concernées trouvent une solution de relogement ou d’emploi adaptée à leur parcours.

Cohabitations solidaires : quel objectif ?

 

En France, environ 36 000 personnes par an obtiennent le statut de réfugié. Après un long parcours de demande d’asile avec des passages dans des centres d’hébergement dédiés, il apparaît que l’intégration des personnes réfugiées reste un enjeu majeur.

Dispositif expérimental et innovant, le projet Cohabitations solidaires vient compléter le panel de solutions proposées aux réfugiés ne pouvant accéder directement à un logement autonome. Il est né du constat qu’une intégration réussie des réfugiés passe avant tout par un partage avec la société française.

Après 2 ans d’expérimentation du projet « Hébergement citoyen » lancé en 2017 par la Dihal pour soutenir les initiatives associatives et individuelles d’hébergement de réfugiés chez des particuliers, il est apparu que la cohabitation entré réfugiés et citoyens français avait démontré tous ses effets positifs. Les bénéficiaires ont en effet accédé à des solutions de logement adapté, ont largement progressé dans leur maîtrise de la langue française et la connaissance de la culture française.

Le but de ce nouveau projet est donc de donner la possibilité aux associations de proposer, en plus des hébergements citoyens, des colocations solidaires toujours dans une perspective d’échanges interculturels entre réfugiés et citoyens français.

Il répond ainsi à 3 objectifs :

  • Héberger
  • Accompagner
  • Intégrer

Réunion du comité éditorial Cohabitations solidaires chez Singa le 27 novembre 2019

Rôle des différents acteurs ?

 

La délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal) pilote le projet en lien avec la direction générale de la Cohésion sociale (DGCS), la délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (Diair) et la direction des étrangers en France (DGEF) qui financent et participent à la sélection des projets de cohabitations proposés et mis en œuvre les associations partenaires.

Un comité de pilotage regroupant l’ensemble des acteurs se réunit régulièrement afin de suivre l’évolution des projets.

Les services territoriaux de l’État sont également partie prenante du dispositif et entretiennent des liens privilégiés avec les opérateurs présents sur leur territoire.